ENERGIES RENOUVELABLES et DEVELOPPEMENT DURABLE
15 novembre 2010 :
Remaniement : Le glissement de l’Energie à l’Industrie affecte-t-il les énergies renouvelables ?
Le spleen du dimanche soir, vous connaissez ? Plus que les autres
dimanches, les associations écologistes l'ont vraiment ressenti en ces
heures vespérales du 14 novembre 2010. Simple question d'intitulé.
Jean-Louis Borloo était ministre d'État, ministre de l'Écologie, de
l'Énergie, du Développement durable et de la Mer en charge des
Technologies vertes et des Négociations sur le Climat. Son successeur
qui se trouve être une successeuse Nathalie Kosciusko-Morizet est
nommée, pour sa part, ministre de l'Écologie, du Développement durable
des Transports et du Logement. L'Energie est passé sous la compétence
d'Eric Besson, nouveau ministre Eric Besson, qui hérite du maroquin de
l'Industrie, de l'Energie et de l'Economie Numérique.
Autant
dire que les associations écologistes ont vu là une reprise en main par
Bercy et les « grands corps d'Etat » de la problématique énergétique
française, avec à la clé, un renforcement de la politique nucléaire du
pays. Quid des énergies renouvelables dans ce contexte ? Nathalie
Kosciusko-Morizet tenterait, dit-on dans les couloirs des ministères,
de les conserver au sein de son portefeuille au même titre que
l'efficacité énergétique. Il y aurait là une logique irréfragable, tant
par la recherche de cohérence avec les services de l'Ademe mais aussi
la complémentarité avec les DREAL (Directions Régionales, de
l'Environnement et du Logement). Un truisme : Les énergies
renouvelables et l'écologie savent faire bon ménage. Même isolées aux
ministères de l'Ecologie, les énergies propres ne manqueraient pas
d'être promues par une ministre alliée qui a déjà fait
16 Novembre 2010...
Jean-Louis Bal, actuel directeur des Energies Renouvelables, des
Réseaux et des Marchés Energétiques à l'Ademe, a été élu dans
l'après-midi du mardi 16 novembre 2010, à la présidence du SER dans le
cadre somptueux du théâtre Adyar, à deux pas de la Tour Eiffel. Il
était opposé à Charles-André Roche, PDG de REDEVCO, une entreprise
spécialisée dans le photovoltaïque. Sur les 673 voix exprimées,
Jean-Louis en a récolté 605 soit près de 90% des suffrages. Un
plébiscite pour cet ingénieur très imprégné des énergies propres !
André Antolini, actuel président du SER, a pour sa part été nommé
président honoraire.
Jean-Louis Bal a annoncé qu'il
démissionneraait de l'Ademe le mercredi 17 novembre mais qu'il
continuearit sa mission au sein de l'agence gouvernementale jusqu'au 28
février 2011. Sa prise de fonction à la présidence du SER prendra effet
au 1er mars 2011. Au cours de sa profession de foi, Jean-Louis Bal a
mis en avant les deux principaux axes de travail qui l'attendent :
D'une part, le respect de la feuille de route du Grenelle et des
objectifs 2020 avec un marquage serré du gouvernement à la culotte pour
tenir ses engagements et, d'autre part, le dévelopement industriel des
filières renouvelables avec des outils tels les investissements
d'avenir dont les 1,350 milliards d'euros de l'Ademe sur les énergies
décarbonées et les 250 millions d'euros sur les smarts grids.
montre de son caractère. Ce qui ne serait absolument pas le cas à l'industrie et à Bercy où les énergies nouvelles sont plutôt réputées coûteuses et superfétatoires. A suivre dans les jours à venir !