Alors que le drame de Fukushima questionne la politique énergétique de États européens, une étude économique et scientifique, présentée ce mercredi à Barcelone, porte à croire que la Catalogne du Sud pourrait fonctionner intégralement, à partir de 2050, grâce à des énergies vertes. Ce rapport, intitulé "Catalogne Solaire II", stipule dans son préambule la fermeture des trois centrales nucléaires, actuellement en activité dans le territoire, qui fournissent la moitié de l'électricité consommée par les 7,5 millions de Catalans du Sud. Cette production serait amenée, à la seule condition d'une volonté politique, à être progressivement remplacée par des énergies altervatives, comme l'hydroélectricité, les ressources solaire et éolienne, combinées à d'autres, telles que la biomasse. Cette étude prospective a été présentée à l'occasion de la 27ème "Conférence catalane pour un avenir sans centrales nucléaires, et énergétiquement durable". Le programme de ce forum, ouvert aux professionnels des énergies renouvelables, a comporté une conférence du professeur Harry Lehmann, membre de l'Institute for Sustainable Solutions and Innovations (Institut de solutions et innovations durables) allemand. De son avis, un "système électrique" 100% renouvelable est possible en Catalogne, dans la mesure où la distribution géographique des populations et l'exposition solaire du territoire sont idéales. Une quarantaine d'ONG ont participé à cette journée, parmi lesquelles le Centre Unesco de Catalogne, la Fondation espagnole Terra et Greenpeace, plusieurs partis politiques écologistes, ainsi que des acteurs économiques penchés sur le développement de stratégies économiques favorisant la production d'énergies dans le respect de l'environnement.