23 octobre 2013
Depuis son arrivée au ministère de l'écologie et de l'énergie au début de l'été, Philippe Martin est resté très discret sur le développement des énergies renouvelables, notamment celui de l'énergie solaire largement mis à mal par les lobbies des grands énergéticiens. Le mardi 22 octobre, lors du colloque de l'Union française de l'électricité (UFE), le ministre est sorti du bois. Il a ainsi annoncé le lancement, dans les semaines à venir, d'une série de consultations auprès des acteurs impliqués dans le développement des énergies renouvelables sur les divers mécanismes de soutien aux énergies renouvelables, et particulièrement dans le solaire photovoltaïque.
Depuis la dernière conférence environnementale, on sait que les tarifs d'achat ont du plomb dans l'aile. François Hollande lui-même l'avait évoqué ainsi : « On a des expériences. Le tarif de rachat garanti ne permet pas toujours de réguler au mieux, ni d'orienter correctement la production. On a même pu constater parfois qu'il y avait eu des effets d'aubaine, des gâchis de deniers publics et des comportements spéculatifs. Ce n'est pas bon, ce n'est pas logique que l'argent public, que ce soient des subventions ou que ce soit de la fiscalité, à travers de tels mécanismes, puissent être au service d'une politique qui ne donne pas de résultats ». Une attaque en règle sur les tarifs qui pouvaient même laisser craindre le pire. Philippe Martin a tenu à rassurer les acteurs de la filière en confirmant que les installations existantes ne seraient pas touchées par cette réforme. « Les tarifs d'achat existants vont rester en place et coexisteront un certain temps avec les nouveaux dispositifs », a-t-il confirmé.