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Quelques extraits des archives et Recherches du Professeur de l’Université de PORTO, Jacinto Rodrigues …
Le Four Solaire Himalaya au Coll Del Buc "été 1900"
L’été 1900 à Soréde avec le Padre Himalaya…
Informations communiquées par notre ami Jacinto à Antoine et Marie SANCHEZ en 2006…
« LA CROIX DES P.O » Année 1900
5 août 1900 : SOREDE : Physique astronomie.
La machine qui coûta tant d’efforts et de sueur, pour être transportée au Col del Bouix, dénommé à partir de ce jour col Himalaya, est maintenant en place, prête à fonctionner.
Le montage ne s’est pas effectué sans difficulté. Malgré la présence de trois ouvriers parisiens, fort intelligents, quoique jeunes, il a fallu retoucher plusieurs pièces, détériorées sans doute pendant le transbordement.
Le savant abbé Himalaya va donc commencer ses expériences de physique et astronomie transcendantes, qui promettent de véritables surprises, même aux physiciens et aux astronomes les plus réputés.
Nous ne saurions en dire davantage, à cette heure, sans mériter l’épithète d’indiscret, des limites et des réserves ayant été imposées à notre manie de reportage.
La puissante ( ?) machine, posée sur un pivot, et tournant au moyen de roues sur un rail circulaire, mesure cinq mètres de haut et cinq mètres de diamètre. La garniture intérieure et extérieure, vraie cuirasse de fer, la fait ressembler à une gigantesque cage d’horloge, surmontée d’une immense ruche, ou encore, d’un magnifique dôme ajouré.
Si nous parvenons à faire violence à l’excessive modestie du savant abbé Himalaya, nous ne manquerons pas de donner la description technique de l’hôte inattendu (l’appareil scientifique !!) de notre délaissée montagne d’Ultréra.
Les visites au Col del Bouix s’annoncent nombreuses et très importantes. Quelques personnes ont demandé des renseignements au correspondant de « La Croix » sur l’appareil, sur l’inventeur, et encore (C’est le côté le plus pratique dans sa vulgarité ! ) sur le moyen d’atteindre le col : 550 m. d’altitude, et sur les ressources culinaires de l’ermitage de Notre Dame du Casteil.
Ma réponse uniforme, invariable, est celle-ci : 1° - De l’appareil, je dois parler le moins possible et pour cause. Il est posé en si bonne place que tout le monde peut le voir.-
2° L’inventeur, est le plus bienveillant, le plus intéressant que l’on puisse imaginer. Sa science est extraordinaire, universelle. – 3° On se monte soi-même « lento pede, » l’espace de 6 kilomètres. – 4° Aucun restaurant n’ayant pu prendre racine à Ultréra, il est indispensable de bien garnir son filet, avant de le jeter sur l’herbe sèche ou sur la roche granitique..
De plus, l’eau de l’ermitage remplaçant avantageusement les apéritifs les plus prompts, l’abondance seule parvient à tuer la faim.
Si donc le cœur, la tête ( ?) et les jambes vous en disent, enfourchez votre automobile et filez vite un train….. D’enterrement. C’est la seule manière de maintenir le souffle à ses poumons…. Doublement nécessaire à des montagnards.
12 août 1900.
M. L’abbé Himalaya et son invention, - Il m’est agréable, à plusieurs points de vue, de pouvoir donner sur le savant abbé Himalaya, l’hôte très aimé de N. D. du Casteil, l’appréciation d’un autre savant à qui fut adressé le jeune prêtre portugais.
Je cite textuellement le passage de la lettre de mon très distingué correspondant, M. X., depuis longtemps versé dans les sciences abstraites, et ce qui nous plait au dessus de tout, profondément et sincèrement chrétien.
Monsieur,
Je viens d’avoir une longue et intéressante conversation avec M. L’abbé Himalaya. Cet homme est extraordinaire, il sait tout. Nous avons causé de chimie, de physique, de littérature, de linguistique, d’histoire, de médecine, de omni re scibili. Vous êtes bien heureux d’avoir sur vos terres un pareil causeur et de pouvoir oublier avec lui les banalités de la vie.
Votre ermitage va devenir un foyer de lumière et de chaleur, une succursale du soleil. Grand Dieu ! Qu’il va faire chaud chez vous ! Prévenez-moi quand tout sera installé là haut, j’irai rendre visite au soleil. Ces questions de chimie, de physique, d’astronomie, m’amusent et m’intéressent. Il y a dans l’invention de l’abbé Himalaya un problème dont je voudrais voir la solution sur place, celui de savoir comment un corps quelconque, métal, rocher ou charbon, peut recevoir un rayon de (ici un chiffre fantastique !) Degrés de chaleur sans se volatiliser instantanément !
A qui croirait pouvoir se permettre de douter, j’affirme que ce témoignage offre les garanties les plus sûres de désintéressement et de sincérité.
19 août 1900.
Sorède. – Une caravane scientifique. – Il ne se passe pas de jour sans qu’un groupe de touristes, curieux de voir le merveilleux appareil Himalaya, n’arrive à l’ermitage du Casteil
Tout le monde emporte le meilleur souvenir du jeune prêtre portugais, dont la bonté captivante et la patience inlassable à expliquer à chacun sa prodigieuse invention, surprennent autant qu’elles ravissent.
Mardi, deux ordres religieux, les PP. Capucins et les frères des écoles chrétiennes, étaient représentés par les révérends pères Ernest-Marie et Benoît, le T.C.F. Tibérius, un frère visiteur, plusieurs frères professeurs et toute une escouade d’élèves suivant le cours de sciences. Une caravane scientifique ! – Ils l’ont bien prouvé par les multiples et sérieuses questions posées à l’abbé Himalaya, tout heureux de donner satisfaction à ses distingués interlocuteurs. – Et les élèves ! comme ils écoutaient et suivaient avec avidité les démonstrations et les explications du savant abbé !!
L’heureuse et privilégiée caravane a promis de revenir. La famille de Lacvivier, d’Elne, M. le maire de Saint André et tous les autres visiteurs qui furent les hôtes de N. D. du Casteil, ce même jour, ont fait la même promesse. C’est donc que tous « les intellectuels » et tous les « savants » ne sont pas à Paris et à Rome. Notre chère province roussillonnaise est fertile, elle aussi, en esprits cultivés, attirés par les découverts, de plus en plus surprenantes, des temps présents
2 septembre 1900...
Sorède. – Appareil Himalaya. - Des expériences concluantes ayant été faites à la grande joie de la compagnie intéressée, l’appareil Himalaya vient d’être démonté et ramené à Paris. L’inventeur lui-même a repris le chemin de la capitale. – A cause de certains défauts reconnus nuisibles au parfait fonctionnement de l’appareil, on a décidé d’en construire un autre qui donnera toute satisfaction et pourra être immédiatement utilisé partout où besoin sera. – Les innombrables visiteurs qui ont eu le courage et le plaisir de gravir le « col Himalaya », savent que le but de la nouvelle invention n’est autre que la fonte des métaux par l’action de la chaleur solaire, concentrée en un creuset jusqu’à concurrence de quinze à seize mille degrés. – J’entends encore, à cette heure, les objections multiples et très sérieuses faites à M. l’abbé Himalaya par des polytechniciens, des Saint-Cyriens, des avocats, des docteurs en médecine, voire par des dames et des demoiselles appliquées à l’étude des sciences exactes ! – Mais à peine posées, toute difficulté était résolue à l’instant. Avec clarté, quelle assurance, quelle étonnante supériorité ! – On était convaincu, ravi, fasciné et désireux de revenir prendre des nouvelles leçons de sciences.
Que Dieu et la mare de Deu del Casteil aient toujours et partout en leur sainte garde notre admirable et extraordinaire confrère portugais, M. l’abbé Himalaya, dont le souvenir demeurera impérissable et réconfortant au milieu de nous.
Prochaine information sur ce blog :
Reportage Texte et photos d'Antoine et Marie publié en 2006 sur le magasine local "Massana - Albera (PO)
Titre : Le premier four solaire du monde