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Les 2, 3 et 4 août 2019 se déroulera la 29ème édition de la nuit des étoiles. Cette manifestation gratuite et ouverte à tous, dont la première édition remonte à 1991, rassemble maintenant chaque année plus de 100 000 personnes réparties à travers plus de 400 manifestations. A cette occasion, des astronomes amateurs vous invitent à partager leur passion et à venir observer le ciel à travers leurs instruments, mais aussi, suivant les sites, à assister à des conférences, des projections ou encore des expositions.
Présent dès la première « nuit des étoiles » en 1991, le club Regulus a toujours participé à cette opération nationale pour présenter à un public toujours plus nombreux au fil des années le merveilleux spectacle du ciel étoilé et des planètes.
Cette année, les bénévoles du club Regulus vont se mobiliser une nouvelle fois pour préparer une soirée hors du commun le vendredi 2 août à partir de 21 heures : dès la nuit tombée, l’écran géant installé sur le site s’animera par une présentation multimédia. Si l'année dernière c'était l'opposition martienne qui était à l'honneur, le thème portera cette année à la fois sur l'anniversaire des 50 ans de l'Homme sur la Lune, mais également sur ce que l'étude des échantillons rapportés à cette occasion a changé dans notre compréhension de notre système solaire.
Dès la fin du montage audio-vidéo, les animateurs du club guideront vos observations sur les nombreux instruments (télescopes, lunettes, jumelles…) mis à votre disposition. Des passionnés vous raconteront la vie tumultueuse de l’Univers, vous verrez des joyaux parmi les plus beaux du cosmos, à portée des yeux, sur la voûte céleste estivale. Une initiation à la reconnaissance des constellations du ciel boréal se déroulera dans le planétarium Cosmodyssée III qui sera installé sur le site de l'observatoire.
De plus, comme chaque année à la même période les Perséides sont de retour. Pour la plupart d'entre nous, elles sont synonymes de vacances et de belles nuits d'été passées à la belle étoile (filante, bien sûr).
Nous savons que l'essaim des Perséides est dû au passage de la comète 109P/Swift-Tuttle à proximité du Soleil. Cette comète, découverte en 1862, a une périodicité de 133 ans. On pense d'ailleurs qu'elle a été observée à plusieurs reprises beaucoup plus tôt (peut-être même en l'an -68 et en l'an 188 par les astronomes chinois). Les passages de la comète ont engendré un nuage de débris cométaires étendu sur environ 60 millions de km que la Terre traverse chaque année entre le 17 juillet et le 24 août. La plupart de ces débris ont la taille d'un grain de poussière, mais cela est suffisant pour fendre le ciel d'une magnifique traînée.
Les météores d'un même essaim paraissent venir d'un même point de la sphère céleste. Ce point est appelé radiant. Sa position varie au fil des jours. Le nom de la constellation dans laquelle il se situe donne son nom à l'essaim météoritique. Ainsi, l'essaim des perséides doit son nom à la constellation de Persée car autour du maximum de l'essaim les étoiles filantes semblent émaner d'un point situé dans la constellation de Persée. Cependant d'autres météores n'ont pas de directions privilégiées, on parle alors de météores sporadiques.
On recense un total d'environ 150 essaims d'étoiles filantes répartis sur l'année. Parmi les plus connus, outre les Perséides, on retrouve l'essaim des Quadrantides, l'essaim des Léonides, l'essaim des Draconides, ainsi que l'essaim des Géminides. Ces essaims ne sont malheureusement pas visibles à la période de l'année à laquelle se déroulent les nuits des étoiles. En revanche, 7 autres essaims peu connus car extrémement peu fournis (au mieux quelques unités par heures) seront actifs au moment des nuits des étoiles : ce sont les Piscis Austrinides (code <abbr>IMO</abbr> APU), les delta-Aquarides sud et nord (SDA et NDA), les alpha-Capricornides (CAP), les iota-Aquarides sud et nord (SIA et NIA), et les kappa-Cygnides (KCG).
De nos jours le maximum de l’essaim a plutôt lieu autour du 12 août, mais on l'appelle encore parfois "Larmes de St Laurent" car il avait jadis lieu le 10 août, jour de la St Laurent. On pourrait peut-être le renommer Larmes de Sainte Clarisse mais ça ne se fait pas de faire pleurer une femme ;o)
Si les Perséides furent l'un des essaims les plus spectaculaires des années 90, c'était dû au dernier passage au plus près du Soleil (périhélie) de la comète dont il est originaire. Cependant cette dernière s'éloigne maintenant un peu plus tous les jours vers les confins du système solaire, et donc malheureusement pour nous la probabilité d'avoir un sursaut d'activité diminue en proportion.
En 2019, selon l'International Meteor Organization, le maximum de l'essaim aura probablement lieu le 13 août, entre 2h et 15h TU. Cependant nous n'aurons pas droit au feu d'artifice de 2016. Le taux horaire moyen attendu (ou ZHR pour Zenithal Hourly Rate) sera deux fois moins important. De plus, la Lune sera génante cette année avec une Pleine Lune peu de temps après le maximum de l'essaim.
Pour observer, pas besoin de télescope, ni même d´une paire de jumelles. Il vous suffit simplement de vous allonger sur une chaise longue, et éventuellement de regarder plutôt en direction de la constellation de Persée et de son double amas si vous souhaitez en voir un maximum. Evitez la lumière car la pupille de vos yeux met 15 à 20 minutes pour se dilater complètement et donc vous empêche momentanément d'en profiter au maximum. En août les nuits commencent à être un peu plus fraîches donc pour se réchauffer une couverture et un café sont toujours appréciables (ou un petit alcool de prune selon affinité, mais contrairement au café ça fait aussi dormir!)
Astuce : les météores peuvent également être détectés à l'aide d'une radio FM. En effet, en pénétrant dans l'atmosphère terrestre, le météore crée derrière lui une ionisation locale, qui à la propriété de réfléchir les ondes électromagnétiques du spectre radio. (Il parait que ce principe est mis à profit par les militaires pour accroître la portée de leurs communications radio mais je ne vous ai rien dit. D'ailleurs je ne sais rien.) Le moyen le plus simple "d'entendre" cet écho radio est de rechercher une fréquence de la bande FM (88-108MHz) où habituellement aucune radio ne diffuse, ou à la limite d'audibilité d'une station de radio. Le passage d'un météore engendrera la diffusion d'un signal radio sporadique là où il n'y avait qu'un bruit de fond. Cependant, la majorité des échos sont très difficilement discernables car très rapides et presque noyés dans le bruit de fond. Bon, OK, c'est moins joli à entendre qu'à voir, mais l'un n'empêche pas l'autre et, à la limite, s'il y a une grosse étoile filante ça peut peut-être vous réveiller à temps !
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