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Titre du blog : Les amis du Padre Himalaya
Auteur : himalaya
Date de création : 14-06-2008
 
posté le 24-06-2008 à 18:06:52

Extrait du reportage "Massana" N° 19 : Juin 2006 Auteurs Antoine et Marie Sanchez

"Padre Himalaya Sorède"
Le mot du président...
LL 
C'est le nouveau BLOG de l'association qui fait suite à celui que nous utilisions sur le serveur de "Podemus.com"et avec lequel nous avions depuis quelques temps des difficultés de publication et de lecture. Dans la mesure du possible certains des articles de 2007/2008 qui vous ont parus interressants seront réécrits sur ce nouveau site "VEFBLOG"...
Bienvenue sur ce nouveau blog et à bientôt pour vos remarques où vos commentaires...Antoine Sanchez, 
BBBB 
vOS  

 

Association :

« Les Amis du Padre Himalaya de Sorède

 

 LE PYRHELIOPHORE DU PADRE HIMALAYA (1868- 1933)

 Nom du four solaire de Sorède expérimenté par Manuel Antonio Gomes allias « Padre Himalaya » en juillet 1900.

 Reportages et photos : Marie et Antoine Sanchez (Sorède)   (Extrait de la revue "Albera MASSANA" N° 19 de Juin 2006)                               

 Manuel António Gomes, que l’on surnommera plus tard Himalaya à cause de sa grande taille, naquit à Cendufe, petit hameau de Arcos de Valdevez, au Portugal le 9 décembre 1868. Ses parents António Gomes Fernandes et Maria Joaquina Gomes da  Rocha  étaient de pauvres paysans. Ils eurent sept enfants dont deux devinrent prêtres : Gaspar et Manuel (Himalaya).  En ce  temps là, les parents pauvres envoyaient leurs enfants les plus doués et qui apprenaient bien, au séminaire pour continuer leurs études. Ce fut le cas de Manuel António Gomes.

Donc, à l’age de quatorze ans, Manuel entra au séminaire de Braga  Après son ordination il s’inscrivit à l’université de Coimbra pour des études scientifiques. Il s’intéressait à toutes les sciences, lisant beaucoup, il étudia l’hydrothérapie, le traitement par l’eau  ainsi que le traitement par les plantes à toutes les médecines naturelles et en particulier, à l’énergie solaire. Manuel n’était pas toujours d’accord avec ses professeurs et parfois brûlait d’envie de leur dire son point de vue. Tout l’intéressait il voulait toujours en savoir davantage voilà pourquoi au printemps 1899 il partit pour Paris.

 

 1900 : SÉJOUR A SORÈDE DU « PADRE HIMALAYA »

 C’est  au printemps 1899 que le « Padre Himalaya » arriva à Paris après un très long voyage en train depuis son pays natal du Nord du Portugal. Muni de cartes de recommandation auprès des scientifiques français. Paris fut pour lui un émerveillement : La tour Eiffel, les ponts sur la  Seine et cet énorme étalage de construction ou allait se faire l’exposition universelle de 1900.

 L’ambiance sociale de Paris était toutefois très agitée, à cause de l’affaire Dreyfus, on venait de découvrir les falsifications que l’on avait tramées contre ce capitaine.

 Le Padre Himalaya quant à lui, se laissa pousser les cheveux, il prit aussi un costume civil pour pouvoir fréquenter les divers instituts et universités sans avoir l’apparence d’un prêtre.

 Il se présenta un jour à la maison d’un professeur anti-clérical, vêtu de la soutane, il fut reçu par ces propos : : « Je n’ai pas de temps à perdre avec des prêtres ni l’intention de me confesser». Toutefois, le savant Berthelot, car c’était lui, se radoucit lors de ses recherches futures.
Himalaya côtoya  de grands savants et professeurs tel que Jacques Armengaud, professeur au conservatoire d’arts et métiers qui le stimula pour ses recherches sur l’énergie solaire en lui facilitant l’organisation de demandes des brevets enregistrés par son cabinet.

 En peu de temps , Himalaya construisit une petite machine solaire et fit ses premières expériences à Neuilly-sur-Seine. Il assista émerveillé à l’exposition universelle de 1900.

 C’est à Paris qu’il connut certainement le Capitaine Bazeries et c’est avec ce dernier qu’il partit pour le sud de la France plus précisément à Argelès-sur-mer d’où était originaire Bazeries.

 Lorsque le Padre Himalaya se rendit  dans le sud de la France en compagnie du Capitaine Bazeries, le journal légitimiste portugais «  La Nation » faisait référence d’une notice sur le Padre Himalaya. « Cet illustre savant prêtre, nous l’avons rencontré sur un plateau des Pyrénées Orientales, il procédait à l’installation d’une machine pour produire avec la chaleur du soleil, la conversion du charbon fossile en diamant » (Journal La Nation 21 juillet 1900).

 Il est possible que le Padre Himalaya songeât à la possibilité de fabriquer des diamants artificiels en vertu des expériences du célèbre chimiste français Moissan. 

 Toutefois le principal objectif, comme Himalaya l’expliquait, était d’obtenir des azotes fertilisantes chimiques pour l’agriculture. Depuis longtemps, cette question était décisive dans l’industrie.

 Dans la seconde moitié du 19ième siècle, le besoin d’une agro-industrie augmentait. Le nitrate du Chili était un fertilisant très connu et constituait une énorme richesse dont les Anglais, Allemands et Américains se disputaient les bénéfices (W.R.Grace et Cie et Dupont).

 Entre-temps, William Crookes fit une communication en 1898 qui prévoyait la possibilité de fixation de l’azote de l’atmosphère.  C’est aussi en 1843 que Regnault, en France obtiendra de l’ammoniaque grâce à l’utilisation d’un arc électrique. 

 Henri le Chatelier tentera aussi en 1890 les conditions de température  et de pression avec l’usage d’un catalyseur. Il obtint de l’ammoniaque à partir d’hydrogène et d’azote.

 Tout ce contexte scientifique était connu du  Padre Himalaya et constituait une préoccupation essentielle à sa recherche.

 La machine solaire qu’il a fait fonctionner à Sorède prétend développer ce processus de l’approvisionnement de l’azote atmosphérique transformée en « azotate »

 En ce début de siècle et autour de ces expériences il existait une atmosphère d’espionnage industriel qui peut expliquer le caractère mystérieux autour de cette opération.

 1900… L’ambiance sorédienne de l’époque…

 Le capitaine Bazeries était un « fameux » officier  dont la spécialité concernait les questions du secret militaire. D’un autre coté on sentait un certain mystère dans l’ambiance du petit village de montagne perdu dans les Pyrénées-Orientales, situé à la frontière avec l’Espagne. Il existait en ce temps là, comme dans toute la France, des sociétés contradictoires. En 1898, deux ans avant l’arrivée du « Padre Himalaya », le maire était Bonaventure DISPAN et en mai 1899, Achille VASSAL, républicain lui succéda. Le Père COLL (curé de Sorède ) s’occupait de l’ermitage de N.D. du Château, un très bel ermitage élevé dans la roche, en face des ruines du château d’Ultréra.

 Le maire de cette époque, Vassal avait des idées anti-cléricales et plus concrètement contre le Père Coll, l’accusant  d’être un adepte des royalistes. Le sous préfet de Céret critiqua aussi le père Coll, l’accusant de s’occuper d’avantage de politique plutôt que de religion.

 Les luttes des deux clans se succèdent et s’amplifient. En mars commencèrent les premières rixes : A dix heures du soir, le 19, les opposants du nouveau maire criaient « Vive Dispan », accusant les républicains d’abus de pouvoir pour avoir remplacé le maire sans élections. Les acolytes monarchistes fréquentaient le café du Commerce (ancien café Faille sur la place près du porche). Le journal « Le Roussillon » manifeste  son appui à Dispan, ancien maire. Le 4 juin la mutuelle « Alliance », royaliste réalise sa fête annuelle. Tout le monde était exalté, le nouveau maire demande l’appui de la gendarmerie de Saint-Génis-des-fontaines. La danse typique des royalistes,  « La Bepe » était interdite. Elle était considérée comme une provocation, cependant en cette nuit, les relations empirèrent entre les deux clans rivaux. Monarchistes et républicains se sont battus violemment.

           Mis à part ces rixes politiques, le père Coll était un enthousiaste de l’activité scientifique. Il fut professeur au petit séminaire de Prades et aimait manifester son amour pour la science. Il était aussi correspondant local du journal « La croix des P.O». En juin 1900, Monsieur Pissera fit amena son « gramophone » à l’église, pendant la fête de la  Saint-Jean. Les gens qui assistaient à la messe étaient émerveillés par la musique qu’ils écoutaient à l’église…C’est ce jour là, que le Père Coll annonça la venue du « Padre Himalaya ». Personne ne savait qui il était, ni ce qu’il venait faire à N.D. du Château. Rappelons que le maire était toujours le républicain Vassal.

 Himalaya avait reçu une réponse du département des Pyrénées Orientales et de la circonscription d’Argelès-sur-mer , une carte laconique et vague donnant le capitaine Bazeries garant des expériences astronomiques qui vont être exécutées et auxquelles participerait le savant ecclésiastique portugais.

 C’est ainsi qu’Himalaya partit en train de Paris pour rejoindre Argelès sur mer. Il fut reçu dans la famille du capitaine Bazeries qui le garda une semaine en attendant la réception de la machine solaire qui devait arriver par le train. On déchargea les  pièces qui avaient été construites à Paris et transmises directement sur deux charrettes avec pour mission de les amener à Sorède. Arrivé au village, il fallait évidemment tout monter à l’ermitage de N.D du Château situé à cinq kilomètres. Malheureusement, il a fallu se rendre à l’évidence, les charrettes n’ont pas pu avancer en raison des difficultés à emprunter le sentier étroit et  rocailleux….Il était pourtant nécessaire de monter tout le matériel réceptionné à Argelès  jusqu’au Coll del Buc. Himalaya contacta alors des habitants du village en leur proposant de les rémunérer. C’est alors q’une caravane formée d’ânes, de mulets et d’hommes chargés  prit la direction de N.D. du Château avec en tête le Padre Himalaya. A un moment d’un passage difficile,  l’un des ânes glissa et l’on frôla la catastrophe.

Après le matériel, c’est les matériaux…    Il y eut aussi des difficultés pour monter des pierres et du sable pour faire la plate-forme du four solaire. Le but était de cimenter le sol pour la préparation de la plate-forme ou devait reposer le matériel d’expérimentation. On posa ensuite un rail circulaire bien nivelé et on monta la structure de support avec des roues que l’on poussait manuellement. Ces roues glissaient sur le rail et le four pouvait ainsi suivre l’orientation du soleil.

 La « cloche » en forme de calotte sphérique avec une centaine de miroirs était suspendue à la structure par deux essieux. On pouvait ainsi l’orienter horizontalement et verticalement…….

 Un été exceptionnel de chaleur…Les expériences progressaient, un fort soleil pénétrait dans l’atmosphère limpide des P.O. C’est vers le 15 août que le Padre Himalaya put obtenir la plus haute température. Dans sa correspondance, il écrivait à Gaspar, son frère resté au Portugal  et qui était lui aussi prêtre : «La machine est prête à travailler, ne parle à personne de ce que je fais, jusqu’à la fin de mes travaux, dis juste que tout va bien... Les expériences ont commencé voici trois jours, les résultats sont bons, grâce à Dieu. Il est bon de noter que cette machine est une perfection et qu’elle marche à merveille. Elle fond le métal en grande quantité et montre de toute évidence que tout ce que nous voulons obtenir, nous l’obtiendrons.

 Ici il y a aussi de la bonne eau mais en petite quantité, j’ai arrangé un tonneau avec un abattant, ainsi je peux prendre des bains qui me font un bien immense » (lettre à Gaspar le 15 août 1900.) Rappelons que le Padre Himalaya se soignait par des ablutions d’eau froide et par les plantes.

 Les expériences progressaient, beaucoup de gens montaient voir l’appareil, ils venaient à pied ou à cheval., des gens importants tels que des scientifiques, des élèves d’une école de science, des professeurs,  des pères capucins, la famille Lac Vivier d’Elne, le maire de Saint -André et bien d’autres encore. Le Padre Himalaya les recevait et leur expliquait le but de ses expériences. Chacun observait cet engin qui faisait bouillir de l’eau dans une chaudière ou qui enflammait et brûlait des troncs d’arbres. Il venait aussi des  paysans et des gens du peuple qu’il recevait tout aussi bien.

 Les viticulteurs locaux s’en prennent à « Himalaya »…

 En ce jour du 15 août 1900, le soleil était très chaud, le jeune savant prêtre était seul et orientait les miroirs en direction du soleil et les  projetait la chaleur en direction du four.  Essoufflée, Marguerite, la sœur de l’abbé Coll arrive en courrant sur le site en criant : «  Padre ! Padre ! Fuyez immédiatement, Fuyez vite ! Ils veulent vous tuer ».

 -         Mais pourquoi ?

 -         Ils sont là en bas, une dizaine d’hommes qui veulent vous tuer. Ils veulent détruire votre machine, ils disent que vous êtes responsables car les vignes se dessèchent, fuyez….. 

 -         Le Padre se sentit mis au pied du mur, le groupe de laboureurs arrive soudain armé de bâtons, vociférant des paroles en catalan et avec un grand  fracas.

 -         « anem el matar » (nous allons le tuer). L’un des hommes se détache du groupe et s’adresse au Padre Himalaya, et l’interpelle : « Nous sommes là parce que nos vignes ne donnent pas de raisins, tout cela à cause de votre machine !»

 -         Le jeune prêtre leur expliqua que sa machine n’y était pour rien, la cause en était : la grande sécheresse : « Voyez comme les plantes ici ne souffrent pas tout près du four solaire ! »  Un moment plus tard, après un dialogue d’explication et de compréhension, le groupe fraternisa avec le Padre Himalaya. (Il a raconté cette anecdote à un journal portugais quelques années plus tard)

 Les expériences terminées « Himalaya » quitte Sorède et rejoint Paris -         Les expériences étant terminées, le Padre Himalaya en un matin de septembre quitta Sorède. Avant de partir il se rendit chez l’abbé Coll et sa sœur Marguerite pour les remercier de leur hospitalité et leur expliquant qu’il n’avait plus d’argent pour continuer ses expériences solaires. Une calèche l’attendait pour l’amener à Argelès et d’Argelès il prit le train pour Paris. Durant son long voyage il se remémora tout ce temps passé à Sorède, ce petit village des Pyrénées Orientales. Pendant longtemps il y eut une échange de correspondance entre l’abbé Coll et sa sœur et lui.

 

 -         Ainsi se termine la venue à Sorède du Padre Himalaya, mais au village, comment nos ancêtres l’ont-ils perçu ?

 -         On le prit tout d’abord pour un sorcier ; Un jour des mauvais plaisant ont dit que le « sorcier » voulait un chat noir et qu’il le paierait bien… Une femme un peu crédule qui en possédait un le mit dans un panier et l’amena au « coll del Buc » Le Padre, comprenant la plaisanterie donna quelques pièces à la brave femme et la pria de ramener l’animal chez elle, il n’en avait nul besoin.

 Espion… ? On le prit aussi pour un espion, que faisait cet homme, étranger, la haut avec tout ce matériel, Malgré l’importance de l’événement, les sorédiens oublièrent très vite le Padre Himalaya, la lutte entre Républicains et Royalistes continua encore pendant quelques année et il est vrai que la guerre de 1914 n’était pas loin. …..Pourtant en août 1922…….

 Il existait en ce moment là un bulletin de Notre Dame du Château (paroisse de sorède),publié par le prêtre desservant la paroisse l’abbé Soubielle, voici ce qu’il écrivait : «  Ne terminons pas notre promenade sans avoir relié le passé au présent.  Vous êtes vous rendu compte de l’endroit d’où  vous regardez si attentivement devant vous ? N’est ce pas une plate-forme en ciment ? En 1914 un savant Portugais avait choisi cet endroit pour y faire , avec des appareils spéciaux des expériences de condensations des rayons solaires. Ne se proposait-il   que cela ? Nul ne le sait et malgré des explications plus ou moins spécieuses, il a bien gardé son secret. La grande guerre vint à éclater , notre homme s’empressa de vider les lieux . Les histoires diverses de l’espionnage allemand ne tardèrent pas à faire fermenter toutes les têtes. On s’empressa de conclure à pari et notre savant fut à son tour accusé d’avoir médité les plus noirs desseins . Qui pourra nous dire ? quoi qu’il en soit, la plate-forme en ciment n’est plus connue aujourd’hui que sous le nom de « plate-forme de l’espion »

 Pourquoi 1914 ? Alors que Himalaya était venu en 1900 ? Pourquoi cette différence de 14 années ? Nul ne le sait car en 1914 le Padre Himalaya était lancé  dans d’autres expériences autres que celles du soleil.

 1978… C’est en 1978 que Jérôme Margail écrivit un paragraphe sur  ce sujet (1). Il avait lu le bulletin de N.D. du Château et continuait de la sorte : «  En 1942, le hasard me fit rencontrer à l’évêché de Perpignan  le vicaire général Badie de Corneilla-del-Vercol. Lui ayant dit que j’étais de Sorède, il me dit :  «  Je pense que sûrement vous avez connu ou entendu parler de l’espion du Castell ? celui sur qui sont tombées les accusations les plus ridicules ?

 Je lui répondis que j’avais entendu parler de l’homme en question mais que je ne l’avais pas connu , je lui fis un détail de mes connaissances sur l’homme en question .  cet homme avait dépensé une fortune personnelle pour la voir disparaître en un jour par le caprice des hommes . Il était arrivé dans notre région et d’après ce que nous vivons, c’était un précurseur des recherches sur l’énergie solaire. Il s’était mis au travail sur cette plate-forme en ciment dans l’endroit le plus ensoleillé au coll d’Ultrera ou coll del buc. Il paya des hommes de Sorède pour monter tout un matériel métallique et paya suivant le poids et l’encombrement des pièces. Pour le détail, je dirai qu’un certain B.P. de Sorède monta une pièce à lui seul d’une centaine de kilos. Pour cette pièce encombrante mais pratique pour les pauses qu’il faisait souvent il fut payé dix francs (la journée d’un ouvrier était de trois francs cinquante)

 Il y eut aussi l’histoire de cette bonne femme qu’un mauvais plaisant voulait ridiculiser en lui disant que le sorcier là haut cherchait un chat noir , comme elle en avait un elle gravit le sentier allant à Ultrera emportant son chat dans un panier. Comprenant la plaisanterie, le savant la paya pour le déplacement et lui conseilla de garder son matou. Si de nos jour il y a encore des adeptes pour la sorcellerie, 1914 en était l’apogée.

 Le chanoine Badie me révéla qui était notre portugais. Après avoir été séminariste et reçu la prêtrise, il se lança dans les recherches scientifiques et surtout sur les études solaires. La guerre de 1914 en fit pour nous un espion et on retarda peut être ce qui se cherche actuellement. Le vicaire Badie conclut  par ces mots :  «  C’était un ami ». Voilà comment se termine l’aventure de l’espion de N.D. du Château.

 *(1) Four Solaire « Himalaya » - L’espion du Castell ( Extrait des archives et documents de Jérôme Margail de Sorède, « 1906-1986  » ) « Dans l’histoire du castell d’Ultréra on peut omettre des choses qui semblent banales et c’est bien le cas d’un fait que beaucoup de sorédiens ignorent mais qui est intéressant   par ce que nous vivons aujourd’hui »… 

 « …Comme je compulsais des vieux papiers, j’ai retrouvé un bulletin de N. D. du Château du mois d’août 1922 que publiait à cette époque notre prêtre desservant la paroisse de Sorède notre cher ami l’abbé Soubielle… »

 « …Et le chanoine Badie conclut en disant « C’était un ami ». Voilà comment se termina l’aventure de l’espion du castell d’Ultréra ».