Les banques françaises ont accordé en 2009 près de 75 000 écoprêts. Le processus semble se mettre en place pour une économie plus intelligente et durable...
Les écoprêts symbolisent une nouvelle ère de travaux basés sur l'efficacité énergétique. Leur développement est croissant... malgré encore quelques lourdeurs administratives et réglementaires.
Environ 75 000 écoprêts à taux zéro (éco-PTZ) ont été accordés par les banques françaises entre leur lancement le 1er avril 2009 et la fin de l'année dernière. Un "démarrage réussi", selon la Fédération bancaire française (FBF) qui s'inscrit dansl'objectif fixé par le Grenelle de l'environnement, soit 200 000 prêts sur la période 2009-2010.
Créé par la loi de finances pour 2009, l'éco-PTZ permet aux particuliers de financer des travaux d'amélioration de l'efficacité énergétique de leur résidence principale. D'un montant maximal de 30 000 euros, le prêt vert est généralement remboursé sur 10 ans. Selon la FBF, le montant moyen de la première vague d'écoprêts est d'environ 17 000 euros.
Malgré ce bon début, le dispositif reste complexe et peut dérouter certains demandeurs. Il n'y a pas de conditions de ressources, mais les restrictions sont multiples. Impossible par exemple de changer seulement des fenêtres. Il faut choisir un ensemble de 2 ou 3 travaux différents issus d'une liste officielle, ou alors obtenir un niveau défini de performance énergétique globale de son logement à l'issue des travaux.
Selon les options retenues, le prêt sera plafonné à 20 000 ou 30 000 euros. Enfin, l'aide ne concerne que des logements construits avant 1990. Quant à ceux qui optent pour une amélioration de performance énergétique, il faudra aussi que leur logement ait été construit après 1947... "Les pouvoirs publics n'ont toujours pas apporté les clarifications et simplifications nécessaires qui permettraient d'accélérer la réalisation des projets et d'en augmenter le nombre", estime la FBF.
De son côté, l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) a lancé une campagne de communication sur l'écoprêt. "Le principe est simple, mais le dispositif est complexe, reconnaît Florence Clément, chargée de l'information grand public à l'Ademe. Il s'agit de subventionner les travaux les plus efficaces et donc d'éviter des rustines ponctuelles. Rien ne sert de changer de fenêtres si le reste du logement est une passoire thermique."
Pour avoir une idée globale des travaux à mener, l'Ademe conseille notamment de se tourner vers les conseillers indépendants des espaces info énergie, présents sur tout le territoire.
Attention aux "marchands de soupe" déjà à l'affut. N'est pas spécialiste qui veut, vérifiez bien la fiabilité des entreprises qui vous contactent.
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