Reportage : Développement Durable
en Guyane
Un Catalan qui développe l’agriculture familiale en Guyane
avec Gilles Sanchez de Sorède : "Petit-fils de viticulteur, la
vigne et l'olivier sont pour moi des végétaux qui marquent notre terroir.
Peut-être par nostalgie, mais aussi parce qu'ils se comportent assez bien en
milieu équatorial humide, je tente de développer actuellement, sur le marché
des particuliers guyanais, ces deux plantes qui caractérisent si bien le Sud de
la France".
Un Catalan qui développe l’agriculture familiale en Guyane
Catalan, formé en agriculture tropicale à Montpellier, Gilles Sanchez NATIF de Perpignan a créé une société en Guyane pour développer l’agriculture familiale....En attendant... qui sait, d’y développer la vigne et l’olivier... Explications sur le parcours d’un homme qui a un pied dans chaque continent.
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Contact : Réseaux LR...Montpellier
Emmanuelle DARRAS
Déléguée Générale
Tel : 04 67 20 41 71 Port : 06 14 86 12 59
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Gilles Sanchez en Guyane
Reportage Réseaux LR... Montpellier...
Comment,un catalan, se retrouve-t-il à travailler en Guyane?
Un peu au gré des événements. Au départ, j'avais en poche un DUT Génie
mécanique que j'ai obtenu à Nîmes. J'ai pris alors très vite la décision d'être
dirigeant d'entreprise. Huit ans d'hôtellerie plus tard (Drôme Provençale), un
BTS Agricole en poche (Perpignan) et une expérience assez vite oubliée comme
chef d'exploitation à Saint-Rémy de Provence, je suis recruté en 1996 par
Jean-François Chantemargue en Guyane française afin de gérer l'exploitation
agricole qu'il avait créée en 1965 à Kourou pour répondre aux besoins des
Européens présents sur le centre spatial.
Pour ne pas «sombrer» dans une certaine «routine», et avec l'accord de mon
employeur, je rentre en France cinq ans plus tard dans le but de valider mes
acquis. Je passe alors un « Master d’Aide
au développement rural » au Cnearc à Montpellier. Je retourne alors en
Guyane et crée la société «Agronomie
Services».
Gilles, pouvez-vous
nous dire ce que fait votre société? Quelles sont les spécificités d'Agronomie
Services?
Pour comprendre le contexte agro - économique de la Guyane, il faut partir
du «plan vert» porté par Jacques
Chirac en 1975. Mais malgré de lourds moyens financiers et l'arrivée de
professionnels métropolitains, l'agriculture guyanaise ne décollera pas...
Depuis maintenant cinq années, un petit groupe de techniciens et moi-même
essayons d'impulser un nouvel élan, tout en restant dans le cadre spécifique à
notre région : l'agriculture familiale. Agronomie Services me permet donc
de travailler sur trois secteurs d'activité qui me tiennent à cœur : le
soutien à l'agriculture locale en effectuant des formations et des suivis
techniques sur le terrain; l'étude et la commercialisation de matériel
d'irrigation indispensable durant les saisons sèches, ainsi que la vente de
semences asiatiques adaptées au climat équatorial humide; un travail de
supervision du «Centre de polyculture», de Jean-François Chantemargue à Kourou.
Malgré sa petite superficie (3 ha en centre ville), cette entreprise agricole
emploie une trentaine d'ouvriers partagés entre le maraîchage (tomate, salade,
melon, concombre, poivron), la production ornementale (plantes locales, rosier,
vigne...) et la création d'espaces verts.
Depuis peu, mon activité s'étend occasionnellement en Afrique (Rwanda) ou notre
modèle de travail à «petite échelle»
a séduit un investisseur.
«Quelles sont les
débouchés commerciaux d'une telle activité ?
La Guyane est située entre le Brésil et le Surinam, deux pays ou le SMIC
plafonne à 150 euros ! Outre les problèmes d'insécurité, nous sommes confrontés
à une concurrence « déloyale » dans le sens ou les salaires en Guyane sont
identiques à la métropole, mais aussi dans le sens ou on nous impose une
réglementation phytosanitaire européenne, alors que les produits alimentaires
traversent les frontières en toute légalité. Pour survivre, nous essayons de
nous diversifier en proposant des produits saints et de bonne qualité.
«Vous êtes natif de
Perpignan mais avez vécu sur Montpellier pour votre formation. Quel souvenir
gardez-vous de votre passage dans notre région ?
Je connais le Languedoc depuis ma naissance. Si je suis venu en Amérique du
Sud, c'est pour travailler de façon plus « libre », non pas que le travail soit
plus facile ou moins pénible, mais la Guyane n'est pas encore totalement
« enfermée » dans la société de consommation que l'on nous propose en Europe...
Pour répondre à votre question, je reviens régulièrement voir ma famille du
côté de Perpignan. D'autres choses me manquent : lles jours longs du
printemps et de l'été, et bien entendu les pêches d'oursins dans les criques ou
encore les plateaux de fruits de mer...
Il faut dire aussi que mes déplacements contribuent à entretenir de bonnes
relations avec mes fournisseurs de Narbonne (pompes solaires), Toulouse
(semences) ou encore Aix-en-Provence (irrigation).
"Qu'est ce qui vous
a séduit dans ce pays qui a une image assez négative en métropole ?"
Avant tout la mentalité des gens, très ouverts et un pays préservé du
tourisme. Le seul inconvénient, ce sont les moustiques vecteurs de maladie tel
le paludisme et la dengue. Mais le littoral est préservé de ces
épidémies....Autre inconvénient, l'insécurité.
Gilles avec son fils Arnaud (vacances solaires Eté 2009)
Gilles, vous avez
adhéré depuis trois ans à Racines Sud, comment êtes-vous arrivé jusqu'à nous et
qu'attendez-vous de nous ?
J'ai connu "Racines Sud" en
faisant des recherches sur Internet car je cherchais un appartement sur
Montpellier, et j'ai visité le site Racines Sud, porteur de beaucoup
d'informations et de relations avec d'autres expatriés.
Je serais ravi de recevoir de la presse du Languedoc-Roussillon et pourquoi pas des huîtres de Bouzigues!!!
Pour les huîtres
cela va être difficile...mais vous savez que la région bouge pour se promouvoir
à l'international, elle organise notamment la semaine de la cuisine
méditerranéenne à Rio de Janeiro et Buzios, seriez-vous intéressé par des
invitations sur ce type d'événement?
L'idée est excellente, si
on peut se retrouver de temps en temps dans certains endroits avec d'autres
expatriés....nous pourrions créer un réseau intéressant.
Pensez-vous revenir
un jour dans le Sud de la France ?
Je rentre déjà
régulièrement, mais je compte bien revenir sur de plus longues périodes et
j'envisage de partager mes vieux jours entre l'Amérique du Sud (pourquoi pas
l'Argentine) et Sorède (mon village
natal).
Petit-fils de viticulteur, la
vigne et l'olivier sont pour moi des végétaux qui marquent notre terroir.
Peut-être par nostalgie, mais aussi parce qu'ils se comportent assez bien en
milieu équatorial humide, je tente de développer actuellement, sur le marché
des particuliers guyanais, ces deux plantes qui caractérisent si bien le Sud de
la France.
Comme le précise si bien ce vieil adage Catalan :
« Sempre en devan » (toujours en avant).
Souvenirs...Souvenirs...Les copains de gilles dans les annéees 1975 / 1980
Commentaires
c'est pas vrai, elle est superbe!!!
Vous êtes trop dég d'avoir mis la photo !!! avec moi j'ai une tête trop bizarre !!!